L'aménorrhée est l’absence de menstruations chez une femme en âge de procréer.
De 2 % à 5 % des femmes seraient touchées par l’aménorrhée. Il s’agit d’un symptôme dont il est important de connaître la cause. L’absence de règles est tout à fait naturelle lorsque, par exemple, la femme est enceinte, allaite ou approche de la ménopause. Mais en dehors de ces situations, elle peut être un signe révélateur d’un stress chronique ou encore d’un problème de santé comme l’anorexie ou d’un trouble de la glande thyroïde.
Types
Aménorrhée primaire :
lorsqu’à l’âge de 16 ans, les règles n’ont pas encore été déclenchées. Les caractères sexuels secondaires (développement de la poitrine, de la pilosité au pubis et aux aisselles et répartition des tissus adipeux aux hanches, aux fesses et aux cuisses) peuvent néanmoins être présents.
Aménorrhée secondaire :
lorsqu’une femme a déjà été menstruée et cesse de l’être pour une raison ou une autre, sur une période équivalant à au moins 3 intervalles de cycles menstruels antérieurs ou 6 mois sans menstruations.
Causes
Les causes d’aménorrhée sont nombreuses. Voici les plus fréquentes par ordre décroissant.
La grossesse.
Cause la plus fréquente d'aménorrhée secondaire, elle doit être la première suspectée chez une femme sexuellement active. Étonnamment, il arrive souvent que cette cause soit écartée sans vérification préalable, ce qui n'est pas sans risque. Certains traitements indiqués pour traiter l'aménorrhée sont contre-indiqués en cas de grossesse.
Un retard de puberté sans gravité.
C'est la cause la plus fréquente d'aménorrhée primaire. L’âge de la puberté se situe normalement entre 11 ans et 13 ans, mais peut varier beaucoup en fonction de l'origine ethnique, de la localisation géographique, de l'alimentation, et de l'état de santé.
Dans les pays développés, un retard de puberté est fréquent chez les jeunes femmes qui sont très minces ou athlétiques. Il semblerait que ces jeunes femmes n’aient pas suffisamment de masse adipeuse pour permettre la production des hormones oestrogènes. Les oestrogènes permettent l’épaississement de la paroi utérine, et ultérieurement les menstruations si l’ovule n’a pas été fécondé par un spermatozoïde. En quelque sorte, le corps de ces jeunes femmes se protège naturellement et signale que leur forme physique est inadéquate pour soutenir une grossesse.
Si leurs caractères sexuels secondaires sont présents (apparition des seins, pilosité pubienne et des aisselles), il n'y a pas d’inquiétude à avoir avant l'âge de 16 ou 17 ans. Si les signes de maturation sexuelle sont toujours absents à l'âge de 14 ans, il faut suspecter un problème chromosomique (un seul chromosome sexuel X au lieu de 2, une maladie que l’on nomme le syndrome de Turner), un problème de développement de l’appareil génital ou un problème hormonal.
L'allaitement.
Souvent, les femmes qui allaitent n’ont pas de menstruations. Cependant, il faut noter qu’elles peuvent quand même avoir une ovulation durant cette période, et donc une nouvelle grossesse. L'allaitement suspend l'ovulation et protège contre une grossesse (à 99 %) seulement si :
- le bébé prend exclusivement le sein;
- le bébé a moins de 6 mois.
L’arrivée de la ménopause.
La ménopause est l’arrêt naturel des cycles menstruels survenant chez les femmes âgées de 45 ans à 55 ans. La production d’oestrogènes diminue peu à peu, ce qui fait que les menstruations deviennent irrégulières, puis disparaissent complètement. Il peut se produire des ovulations de façon sporadique durant les 2 ans qui suivent l’arrêt des menstruations.
La prise d'une contraception hormonale.
Les règles qui surviennent entre 2 plaquettes de pilules ne sont pas des règles liées à un cycle ovulatoire, mais des saignements de privation à l'arrêt des comprimés. Certaines de ces pilules diminuent les saignements qui, parfois, au bout de quelques mois ou quelques années de prise, peuvent ne plus se produire. Le dispositif intra-utérin (stérilet) hormonal Mirena®, le Dépo-Provera® injectable, la pilule contraceptive en continu, les implants Norplant et Implanon peuvent entraîner une aménorrhée. Elle n'a pas de gravité et témoigne de l'efficacité contraceptive : l'utilisatrice se trouve souvent en état hormonal de grossesse, et n'ovule pas. Elle n'a donc pas de cycle, ni de règles.
L’arrêt de la prise d’un moyen contraceptif (pilules anticonceptionnelles, Dépo-Provera®, stérilet hormonal Mirena®) au bout de plusieurs mois ou années d'utilisation. Il est possible qu’un délai de quelques mois soit nécessaire avant que le cycle normal d’ovulation et de menstruation se rétablisse, On l’appelle aménorrhée post-contraceptive.
En effet, les méthodes de contraception hormonale reproduisent l'état hormonal de la grossesse, et peuvent donc suspendre les règles. Celles-ci peuvent donc mettre un certain temps à revenir après l'arrêt de la méthode, comme après une grossesse. C'est particulièrement le cas chez les femmes qui présentaient un cycle très long (plus de 35 jours) et imprévisible avant de prendre le moyen contraceptif. L'aménorrhée post-contraceptive n'est pas problématique et ne compromet pas la fécondité ultérieure. Les femmes qui découvrent qu’elles ont des problèmes de fécondité après contraception les avaient déjà auparavant, mais du fait de leur contraception, elles n'avaient pas testé leur fécondité.
La pratique d’une discipline ou d’un sport exigeant comme le marathon, le culturisme, la gymnastique ou le ballet professionnel.
L’aménorrhée de la sportive serait attribuable à l’insuffisance de tissus gras ainsi qu’au stress auquel le corps est soumis. On observe un manque d’oestrogènes chez ces femmes. Il peut aussi s’agir pour le corps de ne pas gaspiller inutilement de l’énergie puisqu’il subit souvent une diète pauvre en calories. L’aménorrhée est de 4 à 20 fois plus fréquente parmi les athlètes que dans la population générale.
Un stress ou un choc psychologique.
L'aménorrhée dite psychogène résulte d'un stress psychologique (décès dans la famille, divorce, perte d’emploi) ou de tout autre type de stress important (un voyage, des changements importants dans le mode de vie, etc.). Ces états peuvent nuire temporairement au fonctionnement de l’hypothalamus et provoquer un arrêt des menstruations aussi longtemps que la source de stress persiste.
Une perte de poids rapide ou un comportement alimentaire pathologique. Un poids corporel trop faible peut conduire à une baisse de la production d’oestrogènes et à un arrêt des menstruations. Chez la majorité des femmes qui souffrent d’anorexie ou de boulimie, les menstruations s’arrêtent.
Une sécrétion excessive de prolactine par l’hypophyse.
La prolactine est une hormone qui favorise la croissance de la glande mammaire et la lactation. Un excès de sécrétion de prolactine par l’hypophyse peut être causé par une petite tumeur (qui est toujours bénigne) ou par certains médicaments (antidépresseurs, en particulier). Dans ce dernier cas, son traitement est simple : les règles réapparaissent quelques semaines après l'arrêt du médicament.
L’obésité ou le surplus de poids.
La prise de certains médicaments comme des corticoïdes oraux, des antidépresseurs, des antipsychotiques ou de la chimiothérapie. La toxicomanie peut aussi causer l’aménorrhée.
Les cicatrices utérines.
À la suite d'une intervention pour traiter des fibromes utérins, d’une résection de l'endomètre ou parfois d'une césarienne, il peut y avoir une diminution importante des règles, voire une aménorrhée passagère ou durable.
Personnes et facteurs de risque de l’aménorrhée
Toutes les femmes sont susceptibles d’être en aménorrhée à un moment de leur vie. Voir la liste des causes ci-dessus.
Voici les facteurs de risque les plus fréquents.
Une perte de poids importante.
Un stress prolongé.
La pratique intensive d’une activité sportive.
Une alimentation déficiente.
La prévention de l’aménorrhée
Mesures préventives de base
Avoir une alimentation équilibrée et un poids santé.
Il faut s'assurer que l’alimentation apporte suffisamment de calories pour maintenir un poids santé – mais pas trop, puisque l'obésité contribue aussi à l'aménorrhée. L’objectif est de maintenir un pourcentage de graisses corporelles suffisant. Un minimum de graisses corporelles est en effet nécessaire pour stocker les oestrogènes.
Apprendre à gérer le stress.
Les contraintes, les tensions émotives, le désir de réussite demandent une grande capacité d’adaptation. Ils constituent des stress fréquents pour plusieurs femmes, que ce soit dans les sphères de vie privée, professionnelle ou sportive. Si ce stress se prolonge, le corps ne peut récupérer et cela peut conduire à un dérèglement physiologique, notamment hormonal. Ainsi, le stress prolongé peut entraîner de l’aménorrhée et un arrêt des ovulations
Pour les athlètes :
s’entourer d’une équipe pluridisciplinaire. L’intensité des efforts doit être adaptée à l’athlète, selon son âge et ses capacités physiques. De plus, l’apport nutritionnel doit être optimal. D’après l’auteur d’une étude, les 3 problèmes de santé les plus fréquents chez les femmes athlètes - soit l’ostéoporose, l’aménorrhée et les troubles de l’alimentation - seraient tout à fait évitables si les femmes étaient suivies par une équipe pluridisciplinaire de thérapeutes (entraîneur, nutritionniste, psychologue sportif, etc.), surtout lorsqu’elles sont en période de croissance.
Traitements de l’aménorrhée
Dans la majorité des cas, aucun traitement médical n'est nécessaire. Avant de prescrire un traitement, il est impératif de trouver la cause de l’aménorrhée, de traiter la maladie sous-jacente s’il y a lieu et d’obtenir un soutien psychologique en cas de besoin.
L’application des mesures préventives mentionnées précédemment permet le retour des menstruations chez plusieurs femmes :
- alimentation saine;
- maintien du poids santé;
- gestion du stress;
- modération dans la pratique d’exercices physiques.
Bon à savoir
Très souvent, les causes d'aménorrhée sont sans gravité et guérissables. Il est tout de même important de les diagnostiquer au plus tôt, afin d'éviter d’éventuelles conséquences sur la fécondité et la santé des os.
Aucun traitement ne fait revenir les règles à lui tout seul. Pour faire cesser une aménorrhée, il faut d'abord en découvrir la cause, puis traiter celle-ci.
Traitements hormonaux et Traitements non hormonal
Dans le cas d’un dysfonctionnement des ovaires chez une jeune femme, un traitement hormonal sera suggéré afin que survienne le développement des caractères sexuels et la fertilité, et pour prévenir l’ostéoporose à long terme.
Quand l'aménorrhée est due à une sécrétion de prolactine élevée liée à une tumeur bénigne de l'hypophyse, le Angels Secret® est un Produit très efficace qui diminue les taux de prolactine et permet le retour des règles. Le même traitement est recommandé dans le cas d’un dysfonctionnement des ovaires chez une jeune femme. Consulter notre article sur le Angel secret dans le menu SMART LAB
Un accident vasculaire cérébral (AVC) ou attaque cérébrale, est une défaillance de la circulation du sang qui affecte une région plus ou moins importante du cerveau. Il survient à la suite de l’obstruction ou de la rupture d’un vaisseau sanguin et provoque la mort des cellules nerveuses, qui sont privées d’oxygène et des éléments nutritifs essentiels à leurs fonctions. Chez la majorité des gens, il n’y a pas de signe précurseur d’une crise. Toutefois, plusieurs facteurs de risque peuvent être surveillés.
Les AVC ont des conséquences très variables. Plus de la moitié des gens en gardent des séquelles. Environ 1 individu sur 10 récupère complètement.
La gravité des séquelles dépend de la région du cerveau atteinte et des fonctions qu’elle contrôle. Plus la région privée d’oxygène est grande, plus les séquelles risquent d’être importantes. À la suite d’un AVC, certaines personnes auront de la difficulté à parler ou à écrire (aphasie) et des problèmes de mémoire. Elles pourront aussi être atteintes d’une paralysie plus ou moins importante du corps.
Causes
L’athérosclérose, c’est-à-dire la formation de plaques de lipides sur la paroi des vaisseaux sanguins, est l’une des principales causes de l’accident vasculaire cérébral. L’hypertension artérielle est aussi un facteur de risque important. Avec le temps, la pression anormale exercée par le sang sur la paroi des vaisseaux sanguins peut provoquer leur rupture. La rupture d’une artère du cerveau peut être facilitée par la présence d’un anévrisme. L’anévrisme est un gonflement d’une petite section d’une artère, en raison d’une faiblesse de la paroi.
Prévalence
Grâce aux avancées en matière de prévention et à l’évolution de la technologie, la prévalence des AVC a considérablement diminué au cours des dernières décennies. Mais si les AVC sont plus rares que les crises cardiaques, ils représentent tout de même la troisième cause de mortalité et sont un facteur important d’incapacités.
Les trois quarts des AVC surviennent chez des gens âgés de 65 ans et plus.
Types
On distingue 3 types d’accidents vasculaires cérébraux :
les 2 premiers sont causés par le blocage d’une artère cérébrale (accident ischémique). Ils sont les plus fréquents et représentent environ 80 % des AVC. Le troisième est causé par une hémorragie cérébrale (accident hémorragique) :
La thrombose cérébrale.
Elle représente de 40 % à 50 % des cas. Elle se produit quand un caillot sanguin se forme dans une artère cérébrale, sur une plaque de lipides (athérosclérose);
L’embolie cérébrale.
Elle représente environ 30 % des cas. Comme dans le cas de la thrombose, une artère cérébrale est bloquée. Cependant, ici, le caillot qui bloque l’artère s’est formé ailleurs et a été transporté par la circulation sanguine. Il provient souvent du coeur ou d’une artère carotide (dans le cou)
L’hémorragie cérébrale.
Elle représente environ 20 % des cas, mais c’est la forme d’AVC la plus grave. Souvent causée par une hypertension de longue date, elle peut aussi résulter de la rupture d’une artère du cerveau, là où se situe un anévrisme. En plus de priver une partie du cerveau d’oxygène, l’hémorragie détruit d’autres cellules en exerçant de la pression sur les tissus. Elle peut se produire au centre ou à la périphérie du cerveau, tout juste sous l’enveloppe crânienne. Parmi les autres causes, plus rares, d’hémorragies cérébrales figurent les crises d’hypertension, une hémorragie dans une tumeur cérébrale et des problèmes de coagulation sanguine.
Il peut arriver que l’obstruction d’une artère cérébrale ne soit que temporaire et qu’elle se résorbe naturellement, sans laisser de séquelles. On appelle ce phénomène accident ischémique transitoire (AIT) ou mini-AVC. Les symptômes sont les mêmes que ceux d’un vrai AVC mais ils disparaissent en moins d’une heure. Un mini-AVC est un signal d’alarme à prendre au sérieux : il peut être suivi d’une attaque cérébrale parfois plus grave au cours des 48 heures suivantes.
Les symptômes de l’accident vasculaire cérébral
Un AVC peut causer une paralysie ou une perte de conscience. Parfois, il se détecte grâce à l’un ou l’autre des signes suivants :
des étourdissements et une perte soudaine d’équilibre;
un brusque engourdissement, une perte de sensibilité ou une paralysie du visage, d’un bras, d’une jambe ou d’un côté du corps;
de la confusion, une difficulté soudaine à s’exprimer ou à comprendre;
une perte soudaine de la vue ou une vision trouble dans un seul oeil;
un mal de tête subit, d’une intensité exceptionnelle, accompagné parfois de vomissements.
tous les cas, on doit contacter les services d’urgence le plus rapidement possible.
Les personnes à risque d'un accident vasculaire cérébral
- Les personnes ayant déjà eu un accident ischémique transitoire (mini-AVC) ou un AVC;
- Les personnes atteintes d’un trouble cardiaque (anomalie d’une valve cardiaque, insuffisance cardiaque ou arythmie cardiaque) et celles qui ont récemment eu un infarctus du myocarde. La fibrillation auriculaire, une forme d’arythmie cardiaque, est particulièrement dangereuse, parce qu’elle amène le sang à stagner dans le coeur; cela entraîne la formation de caillots sanguins. Si ces caillots circulent jusqu’aux artères du cerveau, ils peuvent causer un AVC;
- Les personnes diabétiques. Le diabète contribue à l’athérosclérose et réduit la capacité de l’organisme à dissoudre les caillots sanguins;
- Les personnes qui souffrent de migraines;
- Les personnes atteintes d’apnée du sommeil. L’apnée peut entraîner une hausse de la pression sanguine et contribuer à la formation de caillots sanguins;
- Les personnes ayant un nombre élevé de globules rouges dans le sang (polyglobulie);
- Les personnes dont un proche parent a été atteint d’un AVC.
Les facteurs de risque d'un accident vasculaire cérébral
• Les deux facteurs principaux
- L’hypertension.
C’est le facteur de risque le plus important. La haute pression sanguine affaiblit la paroi des vaisseaux sanguins, y compris ceux du cerveau;
- L’hypercholestérolémie.
Un taux élevé de cholestérol LDL (abréviation du terme anglais low density lipoproteins, dit mauvais cholestérol) ou de triglycérides contribue à l’athérosclérose et au durcissement des artères.
• Les autres facteurs
- Le tabagisme.
Il contribue à l’athérosclérose. De plus, la nicotine agit comme un stimulant cardiaque et augmente la pression sanguine. Quant au monoxyde de carbone présent dans la fumée de cigarette, il réduit la quantité d’oxygène qui parvient au cerveau, parce qu’il se fixe sur les globules rouges à la place de l’oxygène;
- L’obésité;
- Une mauvaise alimentation;
- La sédentarité;
- Un stress chronique;
- L’excès d’alcool ou de drogues dures, comme la cocaïne;
- La prise de contraceptifs oraux, surtout dans le cas des femmes qui sont à risque et qui ont plus de 35 ans;
- L’hormonothérapie de remplacement administrée au moment de la ménopause (elle augmente légèrement le risque).
- La prévention de l’accident vasculaire cérébral
Peut-on prévenir?
Selon le guide de prévention de l’accident vasculaire cérébral édité en 2011 par l’American Heart Association, les personnes ayant de saines habitudes de vie réduisent de 80 % leur risque de subir un premier AVC par rapport à celles qui négligent les facteurs de risque.
Mesures préventives de base
- Adopter de saines habitudes de vie
- Ne pas fumer;
- Éviter les excès d’alcool;
- Trouver le moyen d’intégrer des activités physiques dans son quotidien;
- Maintenir un poids santé;
- Faire de bons choix alimentaires : l’alimentation influe sur plusieurs facteurs de risque d’AVC. Des chercheurs ont passé en revue 375 études parues entre 1979 et 2004 afin de cerner le type d’alimentation qui contribue le mieux à prévenir les AVC. Selon leurs analyses, une alimentation pauvre en sel (moins de 1 150 mg par jour) et riche en potassium et en magnésium abaisse la tension artérielle et, de ce fait, contribue à prévenir les AVC. Une alimentation riche en fruits et en légumes fournit généralement des quantités adéquates de potassium. Les céréales entières, les noix, les graines, les légumineuses et les légumes à feuilles vert foncé sont de bonnes sources de potassium. Les études montrent que les personnes qui consomment environ 10 portions de fruits et de légumes par jour, qui privilégient les céréales à grains entiers et qui mangent de 1 à 2 portions de poisson gras par semaine courent moins le risque de souffrir d’un AVC;
- Changer de méthode contraceptive si c’est nécessaire. Les femmes de plus de 35 ans qui prennent une pilule contraceptive et qui sont considérées comme à risque (parce qu’elles fument ou parce qu’elles ont une tension artérielle élevée…) devraient opter pour une autre méthode contraceptive, comme un dispositif intra-utérin ou une pilule qui ne contient que de la progestérone.
- Surveiller régulièrement sa tension artérielle et, si on souffre d’hypertension, la traiter, même si elle est asymptomatique. Il s’agit du facteur de risque le plus important à contrôler. Une saine alimentation (il est important, entre autres, d’éviter la nourriture très salée), la pratique de l’exercice physique, une consommation modérée d’alcool et le fait de cesser de fumer sont quelques mesures qui contribuent à abaisser la pression sanguine.
- Procéder régulièrement à un bilan des lipides sanguins. Prendre les mesures nécessaires pour corriger les anomalies.
- Les personnes à risque (celles qui souffrent de diabète, d’hypertension, de tabagisme, d’obésité abdominale, d’antécédents familiaux de maladies cardiovasculaires, etc.) devraient se soumettre à un dépistage plus fréquent;
- Vérifier ou faire vérifier régulièrement sa glycémie dans le but de prévenir le diabète. De plus, bien contrôler sa glycémie si on est diabétique.
- Traiter une maladie cardiaque.
Les traitements de l’accident vasculaire cérébral
Important. Un accident vasculaire cérébral est une urgence médicale et nécessite un traitement immédiat, tout comme une crise cardiaque. Il faut contacter les services d’urgence le plus rapidement possible, même si les symptômes se résorbent après quelques minutes. Plus les soins sont obtenus rapidement, plus le risque de garder des séquelles diminue.
Le premier objectif est de minimiser les dommages au cerveau en rétablissant la circulation sanguine en cas d’accident ischémique ou en réduisant l’épanchement de sang en cas d’accident hémorragique. Si l’AVC est grave, la personne demeurera en observation à l’hôpital durant quelques jours. Une période de réadaptation, à domicile ou dans un centre spécialisé, est parfois nécessaire. Il faut, de plus, rechercher et traiter la cause de l’AVC (par exemple, en corrigeant une tension artérielle trop élevée ou une arythmie cardiaque).
En prévention
D’une manière générale, les mesures visant à réduire les facteurs de risque de l’AVC ont un rôle important à jouer dans sa prévention. Vous trouverez des informations plus spécifiques en consultant notre article sur le Alpha Spin dans le menu SMART LAB, d’après une synthèse d’études cliniques, les personnes hypertendues qui utilise le Alpha Spin courent moins le risque de souffrir d’un accident vasculaire cérébral et d’en mourir. De plus, le Alpha Spin diminue parfois l’hypertension et, ce faisant, il permet de réduire la médication visant à traiter l’hypertension.
En traitement de soutien
L’Alpha Méta est utilisé en association avec le Alpha Spin pour prévenir l’AVC. Une revue systématique de 14 études cliniques s’est penchée sur l’effet du Alpha Méta sur 1 208 patients ayant subi un AVC. Le traitement débutaient de 10 à 30 jours après l’accident et se déroulaient pendant 7 à 10 semaines. Les résultats obtenus indiquent que le Alpha Méta peut exercer un effet bénéfique à long terme. Un an après leur AVC, les personnes ayant bénéficié du traitement avec le Alpha Méta avaient moins de risques de mourir que les personnes des groupes témoins et elles couraient moins le risque de souffrir d’une perte d’autonomie. Conclusion : certaines études ont montré des bienfaits sur les fonctions motrices.
Le Alpha Méta associé à l’Alpha Spin augmenterait la récupération fonctionnelle et la qualité de la démarche des patients. consulter ces produit dans le menu SMART LAB...
Les acouphènes sont des bruits parasites qu’une personne entend sans que ceux-ci existent réellement. Il peut s’agir de sifflements, de bourdonnements ou de cliquetis, par exemple. Ils peuvent être perçus dans une oreille ou dans les deux, mais aussi sembler présents à l’intérieur même de la tête, à l’avant ou à l’arrière. Les acouphènes peuvent être occasionnels, intermittents ou continus. Ils résultent d’un dysfonctionnement du système nerveux auditif. Il s’agit d’un symptôme pouvant avoir de nombreuses causes.
Un acouphène temporaire peut survenir après une exposition à une musique très forte, par exemple. Il se résorbe généralement sans intervention. Cette fiche est consacrée aux acouphènes chroniques, c’est-à-dire à ceux qui persistent et qui peuvent devenir extrêmement gênants pour ceux qui en sont atteints. Toutefois, dans la grande majorité des cas, les acouphènes n’ont pas de répercussions significatives sur la qualité de vie.
Types
Il existe 2 grandes catégories d’acouphènes.
- Les acouphènes objectifs.
Certains d’entre eux peuvent être entendus par le médecin ou par le spécialiste consulté, car ils sont causés par des troubles qui, par exemple, rendent le flot sanguin plus audible. Ils peuvent aussi parfois se manifester par des clics répétés, parfois liés à des mouvements anormaux des muscles de l’oreille, que l’entourage peut entendre. Ils sont rares, mais généralement, la cause est identifiable et on peut alors intervenir et traiter le patient.
- Les acouphènes subjectifs.
Dans leurs cas, le son n’est audible que par la personne atteinte. Ce sont les acouphènes les plus fréquents : ils représentent 95 % des cas. Leurs causes et leurs symptômes physiologiques étant pour l’instant très mal cernés, ils sont beaucoup plus difficiles à traiter que les acouphènes objectifs. En revanche, on peut améliorer la tolérance du patient à ces bruits internes.
L’intensité des acouphènes varie d’un individu à l’autre. Certaines personnes sont peu atteintes et ne consultent pas. D’autres entendent des bruits en permanence, ce qui peut nuire à leur qualité de vie.
Note. Si on entend des voix ou de la musique, il s’agit d’un autre trouble, appelé hallucination auditive.
Causes
Entendre des acouphènes n’est pas une maladie en soi. Il s’agit plutôt d’un symptôme très souvent lié à une perte d’audition. Selon l’une des hypothèses avancées par les spécialistes, ce serait un signal fantôme généré par le cerveau en réponse à un endommagement des cellules de l’oreille interne. Une autre hypothèse évoque la dysfonction du système auditif central. Des facteurs génétiques pourraient être en cause dans certains cas.
• Le plus souvent, les facteurs liés à l’apparition d’acouphènes sont :
- Chez les personnes âgées, la perte d’audition attribuable au vieillissement.
- Chez les adultes, une exposition excessive au bruit.
- Parmi les multiples autres causes possibles, on compte les suivantes :
La prise à long terme de certains médicaments pouvant endommager les cellules de l’oreille interne.
Une blessure à la tête (comme un traumatisme crânien) ou au cou (entorse cervicale, etc.).
Le spasme d’un petit muscle de l’oreille interne (muscle stapédien).
L’obstruction du canal auditif par un bouchon de cérumen.
Certains troubles ou maladies :
- la maladie de Ménière et parfois la maladie de Paget;
- l’otospongiose (ou otosclérose), une maladie qui réduit la mobilité d’un petit os de l’oreille moyenne (l’étrier) et peut entraîner une surdité progressive
- des infections de l’oreille ou des sinus (otites à répétition, par exemple);
- une tumeur située dans la tête, dans le cou ou sur le nerf auditif;
- un mauvais alignement de l’articulation temporo-mandibulaire (qui permet les mouvements de la mâchoire);
- des maladies touchant les vaisseaux sanguins; elles peuvent causer des acouphènes dits pulsatiles (3 % des cas environ). Ces maladies, telles que l’athérosclérose, l’hypertension ou une anomalie des capillaires, de la carotide ou de la jugulaire, peuvent rendre le flot sanguin plus audible. Ces acouphènes sont de type objectif;
- les acouphènes objectifs non pulsatiles peuvent être causés par une anomalie de la trompe d’Eustache, par des troubles neurologiques ou par des contractions anormales des muscles de la gorge ou de l’oreille moyenne.
Évolution et complications possibles
- Certains acouphènes se manifestent de façon très progressive : avant de devenir permanents, ils sont perçus de façon intermittente et seulement dans des endroits calmes. D’autres apparaissent brusquement, à la suite d’un événement particulier, comme un traumatisme sonore.
- Les acouphènes ne sont pas dangereux, mais lorsqu’ils sont intenses et continus, ils peuvent devenir très dérangeants. En plus de provoquer insomnie, irritabilité et troubles de la concentration, ils sont parfois associés à la dépression.
Les symptômes des acouphènes
La liste des types de bruits entendus par les personnes souffrant d’acouphènes est longue. Il semble que le bruit le plus fréquemment mentionné soit le sifflement, mais les patients nomment aussi les sons suivants :
- pulsations
- cliquetis
- bourdonnements
- chuintements
- tintements
- vrombissements
- bruissements, etc.
Selon leur cause, les acouphènes peuvent s’accompagner d’une perte d’audition, de nausées, de somnolence, de vertiges, de douleur ou de l’impression persistante d’avoir un bouchon dans les oreilles.
Beaucoup de personnes atteintes souffrent aussi d’une intolérance aux bruits forts ou ont une perception forte ou douloureuse de sons perçus comme normaux ou faibles par des gens en bonne santé. On appelle ce trouble l’hyperacousie.
En général, les acouphènes sont moins gênants durant la journée, car ils sont masqués par d’autres bruits présents dans le milieu de travail ou à la maison. En revanche, ils sont plus perceptibles le soir et peuvent entraîner des troubles du sommeil chez de nombreuses personnes.
Les personnes à risque d'acouphènes
Les personnes âgées. Le vieillissement cause souvent une détérioration des mécanismes de l’audition, ce qui peut provoquer l’apparition d’acouphènes.
Les hommes. Ils sont plus touchés que les femmes par ce type de symptômes.
Les personnes exposées au bruit :
- les personnes travaillant en milieu industriel;
- les camionneurs et tous ceux que leur profession oblige à utiliser souvent une automobile;
- les mécaniciens automobiles;
- les ouvriers de la construction;
- les soldats en zone de conflit;
- les musiciens;
- les habitants des villes ayant une forte densité de population;
- les personnes qui fréquentent régulièrement les discothèques, les boîtes de nuit, les salles de concert et les raves, ou qui écoutent de la musique à un volume élevé avec leur baladeur ou leur lecteur MP3;
Les facteurs de risque d'acouphènes
Une exposition excessive au bruit. L’oreille interne est tapissée de quelques milliers de cellules auditives. Ces cellules sont fragiles et, une fois détruites, elles ne peuvent pas se régénérer. Celles-ci sont munies de cils vibratiles, dont la fonction est de transmettre la vibration sonore. Lorsque des sons de forte intensité sont perçus par l’oreille, ces cils s’abaissent avant de se redresser au bout d’un moment. Toutefois, une exposition régulière à un nombre trop élevé de décibels (dB) entraîne tôt ou tard des dommages permanents aux cellules auditives et à leurs cils vibratiles.
Il peut arriver aussi qu’une exposition unique à un son particulièrement violent (la détonation d’une carabine ou d’un pétard, par exemple) tout près de l’oreille provoque une atteinte irréversible des cellules auditives. Cela cause une atteinte auditive permanente et peut donc provoquer des acouphènes.
L’activité physique et les mouvements de la tête accroissent les acouphènes de type pulsatile.
L’usage de certains médicaments. Lorsqu’ils sont pris à long terme, certains médicaments peuvent causer des acouphènes. En voici quelques-uns :
- de hautes doses d’acide acétylsalicylique (Aspirine®) ou d’anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’ibuprofène (Advil®, etc.);
- les antipaludéens, comme la quinine;
- certains diurétiques, comme le furosémide (Lasix®, etc.);
- divers médicaments utilisés en chimiothérapie;
- certains antibiotiques.
Note. La résistance aux effets indésirables du bruit et des médicaments varie grandement d’une personne à l’autre.
Le stress. Le stress n’est pas un facteur de risque d’acouphène, mais il peut augmenter la perception de l’acouphène et donc aggraver son impact sur la qualité de vie.
• La prévention des acouphènes
- Mesures préventives de base
Attention au bruit. Éviter de s’exposer inutilement et trop souvent à des volumes sonores très élevés ou même moyennement élevés. Au besoin, utiliser des boules Quies®, des coquilles protectrices ou des bouche-oreilles en mousse, que ce soit au travail, en avion, durant un concert rock, en utilisant des outils bruyants, etc.
Attention à certains médicaments. Éviter de prendre de façon prolongée de hautes doses d’anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’acide acétylsalicylique (Aspirine®, par exemple) et l’ibuprofène (Advil®, etc.). Voir plus haut la liste partielle des médicaments potentiellement toxiques pour les oreilles (ototoxiques). En cas de doute, s’informer auprès de son pharmacien ou de son médecin.
Mesures pour prévenir l’aggravation
Éviter les endroits très bruyants.
Déterminer les facteurs aggravants. L’alcool, la caféine ou le tabac augmentent les acouphènes de certaines personnes. Les aliments très sucrés ou les boissons contenant de faibles quantités de quinine (Canada Dry®, Quinquina®, Brio®, Schweppes®, etc.) peuvent avoir cet effet sur d’autres individus. Ces facteurs aggravants varient d’une personne à l’autre.
Éviter le silence complet
À la maison, le bruit d’un ventilateur, une musique douce ou un autre bruit ambiant peuvent masquer partiellement les acouphènes.
La plupart des personnes souffrant d’acouphènes sont particulièrement incommodées au moment du coucher à cause de l’absence de bruit. L’utilisation d’une radio à faible volume placée sur une table de nuit peut masquer suffisamment les acouphènes. Un réveil analogique, qui émet un tic-tac, peut aussi aider, ainsi que le grésillement d’une radio réglée sur une fréquence ne correspondant à aucune fréquence d’émission.
• Thérapies et techniques
- Thérapie acoustique avec avec Alpha Spin
Cette approche, mise au point par la compagnie multinationale BZZWORLD comprend des séances thérapeutiques permettant à la personne atteinte de mieux vivre avec ses acouphènes. On lui explique le mécanisme des acouphènes et l’influence des facteurs émotionnels, on lui apprend des techniques de relaxation, d’exercice avec l’Alpha Spin et de diversion de l’attention, etc. Il s’agit, entre autres, de reprogrammer son cerveau afin qu’il filtre les sons de façon sélective. Le but est que la personne entende seulement les sons utiles. Cette approche grâce au vêtures de la nanotechnologie peut améliorer de façon marquée la qualité de vie d’une personne souffrant d’acouphènes. Elle repose sur des techniques de relaxation. Des chercheurs indonésiens ont même obtenu un certain succès auprès de sujets participant à un programme de thérapie cognitivo-comportementale offert sur Internet. La durée du traitement est généralement de 3 mois. Consulter la fiche sur nos produits dans le menu SMART LAB
L’allergie alimentaire est une réaction anormale de défense du corps à la suite de l’ingestion d’un aliment.
Souvent, les symptômes sont légers : des picotements sur les lèvres, des démangeaisons ou des éruptions cutanées. Mais pour certaines personnes, l’allergie peut être très grave et même mortelle. Il faut alors bannir l’aliment ou les aliments en cause.
Les allergies alimentaires apparaissent habituellement avant l’âge de 4 ans. À cet âge, le système digestif ainsi que le système immunitaire ne sont pas encore matures, ce qui rend plus susceptible aux allergies.
Il n’existe pas de traitement curatif. L’unique solution consiste à bannir la consommation des aliments allergènes.
Remarque. Bien que cela soit plutôt rare, certaines personnes réagissent fortement à l’ingestion de divers additifs alimentaires. La réaction peut être une véritable allergie si l’additif, même s’il ne contient pas de protéines, a été contaminé par un autre aliment en contenant. À titre d’exemple, la lécithine de soya, non allergène, peut être contaminée par des protéines de soya. Mais le plus souvent, il s’agit d’une intolérance alimentaire dont les symptômes ressemblent à ceux d’une allergie. Des additifs comme les sulfites, la tartrazine et les salicylates peuvent provoquer une réaction anaphylactique ou une crise d’asthme. Une personne asthmatique sur 100 est sensible aux sulfites.
La réaction et le choc anaphylactiques
On estime que de 1 % à 2 % de la population canadienne serait à risque de réaction anaphylactique, une réaction allergique grave et subite. Environ 1 fois sur 3, la réaction anaphylactique est causée par une allergie alimentaire. Si elle n'est pas traitée rapidement, la réaction anaphylactique peut évoluer vers le choc anaphylactique, c'est-à-dire la chute de la tension artérielle, la perte de conscience et éventuellement le décès, en quelques minutes (voir les symptômes ci-dessous). Le mot anaphylaxie provient du grec ana = contraire et phulaxis = protection, pour signifier que cette réponse du corps va à l’encontre de ce que l’on désire.
Les allergies aux arachides, aux noix, aux poissons et aux fruits de mer sont les plus souvent impliquées dans les réactions anaphylactiques.
Vapeurs et odeurs : peuvent-elles provoquer une réaction anaphylactique?
Règle générale, tant qu’il n’y a pas ingestion de l’aliment allergène, il est très peu probable qu’il puisse y avoir une réaction allergique grave.
Par contre, une personne allergique au poisson peut présenter de légers symptômes respiratoires après avoir respiré les vapeurs de cuisson d’un poisson, par exemple. Quand on chauffe le poisson, ses protéines deviennent très volatiles. C’est pourquoi en cas d’allergie au poisson, on déconseille de faire cuire au four en même temps des filets de poisson et d’autres aliments, afin d’éviter toute contamination. L’inhalation de particules d’aliments peut provoquer une réaction allergique, mais légère.
Cela dit, la plupart du temps, sentir dans une cuisine l’odeur d’un aliment auquel on est allergique crée simplement une réaction de dédain, sans véritable réaction allergique.
De plus en plus fréquente?
Une allergie, vraiment? Environ le quart des ménages croit qu’au moins un membre de la famille souffre d’une allergie alimentaire, d’après divers sondages. En réalité, beaucoup moins le seraient. Cela s’explique par le fait qu’il est difficile de distinguer, sans diagnostic, une allergie d’un autre type de réaction à un aliment comme l’intolérance alimentaire.
De nos jours, de 5 % à 6 % des enfants ont au moins une allergie alimentaire. Certaines allergies s’atténuent ou disparaissent avec l’âge. On estime que près de 4 % des adultes vivent avec ce type d’allergie.
Selon un rapport des Centers of Disease Control and Prevention, l’agence gouvernementale américaine chargée de la prévention, la prévalence des allergies alimentaires aurait augmenté de 18 % chez les moins de 18 ans, entre 1997 et 2007. Le nombre de réactions graves se serait aussi accru. Cependant, comme le soulignent les auteurs de 2 études parues en 2010, les statistiques de prévalence sur les allergies alimentaires varient beaucoup d’une étude à l’autre. Et bien qu’il semble y avoir une tendance à la hausse, on ne peut l’affirmer avec certitude.
Dans l’ensemble, les maladies d’origine allergique (certains cas d’eczéma, de rhinite allergique, d’asthme et d’urticaire) sont plus fréquentes aujourd’hui qu’il y a une vingtaine d’années. La prédisposition aux allergies, nommée atopie en jargon médical, serait de plus en plus répandue en Occident. À quoi attribuer la progression de ces maladies atopiques?
Diagnostic
Le médecin débute généralement en se renseignant sur l’histoire personnelle et familiale du patient. Il pose des questions sur la survenue des symptômes, le contenu des repas et des collations, etc. Enfin, il complète son diagnostic en procédant à l’un ou l’autre des tests suivants, selon le cas.
Tests cutanés. On applique à différents endroits sur la peau une goutte d’une série de solutions contenant chacune une petite quantité d’allergène. Ensuite, à l’aide d’une aiguille, on pique légèrement la peau là où se trouve l’extrait.
Tests sanguins. Le test de laboratoire UNICAP permet de mesurer dans un échantillon de sang la quantité d’anticorps (les IgE ou immunoglobulines E) propres à un aliment en particulier.
Test de provocation. Ce test exige l’ingestion d’une quantité progressive d’un aliment. Il se pratique uniquement à l’hôpital, avec un allergologue.
Les principaux aliments allergènes
Les aliments les plus allergènes ne sont pas les mêmes d’un pays à l’autre. Ils varient notamment en fonction du type d’alimentation. Par exemple, au Japon, l’allergie au riz prédomine, tandis que dans les pays scandinaves, c’est plutôt l’allergie au poisson. Au Canada, les aliments suivants sont responsables d’environ 90 % des allergies alimentaires graves :
les arachides (cacahuètes);
les fruits à écales (amandes, noix du Brésil, noix de cajou, noisettes ou avelines, noix de macadamia, pacanes, pignons, pistaches, noix);
le lait de vache;
les oeufs;
les poissons;
les fruits de mer (surtout le crabe, le homard et les crevettes);
le soya;
le blé (et variétés parentes de céréales : kamut, épeautre, triticale);
les graines de sésame.
L’allergie au lait de vache est celle qui survient le plus fréquemment chez les nourrissons, avant l’introduction des aliments solides. C’est le cas d’environ 2,5 % des nouveau-nés.
Ce qu’est la réaction allergique
Lorsqu’il fonctionne adéquatement, le système immunitaire détecte un virus, par exemple, et produit des anticorps (les immunoglobulines ou Ig) pour le combattre. Dans le cas d’une personne allergique à un aliment, le système immunitaire réagit de façon inappropriée : il attaque un aliment, croyant qu’il s’agit d’un agresseur à éliminer. Cette attaque provoque des dommages, et les effets sur le corps sont multiples : des démangeaisons, des rougeurs sur la peau, une production de mucus, etc. Ces réactions résultent de la libération de plusieurs substances pro-inflammatoires : de l’histamine, des prostaglandines et des leucotriènes. Précisons que le système immunitaire ne réagit pas contre toutes les composantes d’un aliment, mais seulement contre une ou quelques substances. Il s’agit toujours d’une protéine; il est impossible d’être allergique à un sucre ou à un gras.
En théorie, les symptômes d’allergie apparaissent au moment du 2e contact avec l’aliment. Au premier contact avec l’aliment allergène, le corps, plus spécifiquement le système immunitaire, se sensibilise. Au prochain contact, il sera fin prêt à réagir. L’allergie se développe donc en 2 étapes.
Les allergies croisées
Il s’agit d’allergies à des substances qui se ressemblent chimiquement. Ainsi, une personne allergique au lait de vache risque fort d’être aussi allergique au lait de chèvre, en raison de la similarité de leurs protéines.
Certaines personnes qui se savent allergiques à un aliment en particulier préfèrent s’abstenir de consommer d’autres aliments de la même famille de peur qu’ils ne déclenchent une réaction grave. Il est toutefois préférable de consulter un médecin avant de prendre une telle décision, car exclure des aliments peut créer des carences. Des tests cutanés permettent de découvrir les allergies croisées.
Il arrive que des personnes allergiques au pollen soient aussi allergiques à des fruits ou des légumes frais, ou à des noix. C’est ce qu’on appelle le syndrome d’allergie orale. Par exemple, une personne allergique au pollen de bouleau pourrait avoir des démangeaisons sur les lèvres, la langue, le palais et la gorge lorsqu’elle mange une pomme ou une carotte crue. Parfois, un gonflement des lèvres, de la langue et de la luette, ainsi qu’une sensation de serrement dans la gorge peuvent se produire. Les symptômes de ce syndrome sont habituellement légers et le risque d’anaphylaxie est faible. Cette réaction se produit uniquement avec les produits crus puisque la cuisson détruit l’allergène en modifiant la structure de la protéine. Le syndrome d’allergie orale est une forme d’allergie croisée.
Évolution
Allergies qui ont tendance à s’atténuer ou à disparaître avec le temps : les allergies au lait de vache, aux oeufs et au soya.
Allergies qui ont tendance à persister toute la vie : les allergies aux arachides, aux noix, aux poissons, aux fruits de mer et au sésame.
Les symptômes de l’allergie alimentaire
Les signes d’allergies apparaissent habituellement dans les minutes suivant l’absorption de l’aliment (et jusqu’à 2 heures après).
Leur nature et leur intensité varient d’une personne à l’autre. Ils peuvent inclure l’un ou l’autre des symptômes suivants, seuls ou en association.
Symptômes cutanés : des démangeaisons, des éruptions cutanées, des rougeurs, un gonflement des lèvres, du visage et des membres.
Symptômes respiratoires : une respiration sifflante, une sensation de gonflement de la gorge, une difficulté à respirer, une sensation d’étouffement.
Symptômes digestifs : des crampes abdominales, de la diarrhée, des coliques, des nausées et des vomissements. (S’il s’agit des seuls symptômes détectés, il est rare que la cause soit une allergie alimentaire.)
Symptômes cardiovasculaires : une pâleur, un pouls faible, des étourdissements, une perte de conscience.
Remarques
Pour qu’il soit question de réaction anaphylactique, les symptômes doivent être très prononcés. Habituellement, plus d’un système est atteint (cutané, respiratoire, digestif, cardiovasculaire).
Pour qu’il soit question d’un choc anaphylactique, il doit y avoir chute de la pression sanguine. Celle-ci peut entraîner une perte de conscience, de l’arythmie et même la mort.
Les personnes et facteurs de risque de l'allergie alimentaire
Les personnes à risque d'allergies alimentaires
Les enfants qui souffrent d’eczéma, d’asthme, d’urticaire ou de rhume des foins.
Ceux dont l’un des parents ou les 2 parents souffrent aussi de l’une de ces formes d’allergie. Seulement de 5 % à 15 % des personnes qui souffrent d’une allergie alimentaire n’ont aucune prédisposition familiale.
Les enfants obèses, possiblement. Selon une étude américaine à laquelle ont participé 4 200 enfants, les enfants obèses seraient plus à risque d’allergie au lait. Le lien de cause à effet entre l’obésité et les allergies alimentaires n’a pas été démontré. Il se peut que l’état d’inflammation chronique présent chez les personnes obèses contribue à l’apparition d’allergies. Il pourrait également y avoir un lien entre l’asthme et le surpoids.
Personnes à risque de réaction anaphylactique
Les personnes qui ont déjà fait une réaction anaphylactique.
Les personnes qui, en plus d’avoir une ou des allergies alimentaires, sont aussi atteintes d’asthme, surtout si la maladie est mal contrôlée.
Les adolescents sont considérés comme plus à risque. Ils ont en effet tendance à ne pas informer leur entourage de leurs allergies alimentaires et à ne pas avoir en permanence avec eux leur auto-injecteur d’adrénaline (épinéphrine).
Remarque. Un cas inusité montre qu’une allergie alimentaire peut être transmise par greffe d’organe. Une femme âgée de 42 ans a développé une allergie aux arachides (avec réaction anaphylactique) après une greffe de foie. Le donneur d’organe était allergique à cet aliment.
Facteurs de risque
Il est difficile de savoir pourquoi une allergie alimentaire apparaît. Quelques facteurs de risque sont actuellement à l’étude.
La prévention de l’allergie alimentaire
Peut-on prévenir?
La communauté médicale explore diverses pistes de prévention qui pourraient intéresser les parents eux-mêmes atteints d’une forme d’allergie, qu’elle soit alimentaire, respiratoire ou cutanée, et qui souhaitent réduire le risque que leur enfant soit aussi allergique.
À l’heure actuelle, la majorité des allergologues s’entendent pour recommander :
Pas d’exposition à la fumée secondaire chez l’enfant et pas de tabagisme chez l’adolescent.
Allaitement maternel exclusif jusqu’à 4 à 6 mois.
Introduction des aliments solides en respectant le calendrier élaboré par les pédiatres.
D’autres moyens préventifs sont controversés. Il s’agit d’hypothèses qui restent à être validées :
Retarder l’introduction des aliments potentiellement allergènes chez l’enfant (poisson, oeufs, arachides, etc.). L’idée est de donner en premier lieu au bébé les aliments les moins allergènes. D’après l’Association québécoise des allergies alimentaires, il n’est toutefois pas prouvé que cette pratique réduit le risque d’allergie. En général, les médecins recommandent d’introduire les aliments un à la fois et de surveiller toute réaction anormale. De plus, si l’on attend que l’enfant soit assez vieux pour décrire verbalement ses malaises, on a plus de possibilités de détecter d’éventuelles allergies.
Consommer plus d’oméga-3 durant la grossesse. Des chercheurs estiment que la forte présence d’oméga-6 dans l’alimentation (et conséquemment, la faible présence des oméga-3) pourrait contribuer à faire accroître la fréquence des allergies de toutes sortes dans les sociétés modernes. Les oméga-6 rendraient l’organisme plus sensible aux allergènes et causeraient l’inflammation. Diverses études ont évalué l’effet de la consommation de poissons gras ou de la prise de suppléments d’huiles de poisson durant la grossesse, l’allaitement ou la petite enfance sur l’apparition d’allergies chez l’enfant. Selon une synthèse d’études, les données les plus convaincantes concernent la consommation de poisson durant la grossesse. Une étude menée durant l’allaitement n’a démontré aucun effet protecteur. Pour le reste, les résultats sont contradictoires.
Suivre une diète hypoallergène durant l’allaitement. Cette diète assez restrictive nécessite d’éviter les principaux aliments allergènes, comme le lait de vache, les oeufs et les noix, afin d’éviter d’exposer le nourrisson. Mentionnons que 2 méta-analyses du groupe Cochrane ont conclu que cette pratique réduit le risque d’eczéma atopique chez l’enfant. Cela a été démontré auprès de femmes qui risquaient d’avoir un enfant allergique (elles ou leur conjoint souffraient d’allergies). La décision de suivre ou non une telle diète est prise au cas par cas. Le suivi d’une telle diète doit se faire sous la supervision d’un professionnel de la santé afin d’éviter les carences nutritionnelles chez la mère.Contre-indication. Cette diète est contre-indiquée durant la grossesse : elle ne réduit pas le risque d’allergie chez l’enfant et risque d’entraîner des problèmes de malnutrition chez la mère et le foetus.
Mesures pour éviter l’exposition aux aliments allergènes
La prévention des réactions allergiques nécessite une vigilance constante. Enfin, de très petites quantités d’aliments peuvent provoquer des réactions allergiques.
Informer l’entourage de la personne allergique. Plus l’entourage est bien informé de l’allergie de l’enfant et des mesures à prendre en cas de réactions, mieux on protège l’enfant. L’entourage comprend la fratrie, la famille élargie, le personnel de l’école, les amis, les parents des amis, etc.
Porter un bracelet MedicAlert®. Ce bracelet indique la nature de l’allergie alimentaire. Il informe l’entourage et est fort utile en situation d’urgence.
Bien identifier les plats. Afin d’éviter toute confusion, les plats destinés à la personne allergique devraient être bien identifiés.
Éliminer les sources de contamination. Dans de nombreux cas, les réactions allergiques sont causées par l’ingestion indirecte d’un aliment allergène, par l’intermédiaire d’un aliment ou d’un ustensile de cuisine contaminé, par exemple. Comment réduire ce risque de contamination?
À la maison, utiliser des ustensiles différents pour la préparation des repas.
Vérifier la propreté de la vaisselle avant de l’utiliser.
Réchauffer séparément les plats pour la personne allergique. Des protéines allergènes peuvent en effet se trouver dans la vapeur de cuisson d’un plat.
Éviter les aliments en vrac. La contamination est fréquente entre les différents aliments offerts en vrac. Pensons, par exemple, à des graines de tournesol qui seraient contaminées par des noix, ou à des bonbons en vrac contaminés par des arachides.
Restaurants, voyages, buffets. Ces situations augmentent le risque d’être exposé à son insu à des aliments allergènes. Une plus grande attention est de mise. En choisissant les aliments les moins transformés possible, on diminue le risque d’être exposé à l’allergène.
Écoles et autres lieux publics. Ceux-ci devraient se doter de plans d’urgence pour savoir réagir rapidement dans le cas où une personne aurait une réaction allergique grave. Afin de réduire le risque de contamination dans les cuisines et les cafétérias, des formations sont offertes au personnel. S’informer auprès de l’Association québécoise des allergies alimentaires.
Aucun traitement ne permet d’éliminer une allergie alimentaire. La seule option possible est de bannir de son alimentation, de manière stricte, l’aliment (ou l’ingrédient) qui cause l’allergie.
Certaines personnes allergiques doivent porter sur elles en tout temps un auto-injecteur d’épinéphrine afin de pouvoir réagir rapidement si une réaction anaphylactique se déclenche. Cette décision d’avoir sur soi l’auto-injecteur est prise avec le médecin.
Traitement de la réaction anaphylactique
En cas de problèmes respiratoires et d’enflure importante, des signes qui indiquent qu’une réaction anaphylactique est en branle, le seul médicament indiqué est l’épinéphrine, aussi appelée adrénaline. Elle apporte un soulagement rapide des symptômes.
L’épinéphrine est fabriquée synthétiquement depuis 1900. Elle s’obtient sous la forme d’une solution injectable, sur ou sans ordonnance (auquel cas elle n’est pas remboursée par les assurances). L’injection se pratique dans le muscle de la cuisse, sur le côté externe.
À noter que l’adrénaline est une hormone que le corps sécrète naturellement dans les situations de stress ou de peur, et au cours de l’activité physique. Elle dilate les voies respiratoires, augmente les pulsations cardiaques et resserre les petits vaisseaux sanguins qui irriguent la peau et le système digestif. Cette hormone mobilise toutes les ressources du corps, pour réagir rapidement en situation d’urgence.
Ce qu’il importe de savoir
Il est très important d’informer l’entourage de son état (à l’école, au travail, dans les loisirs, etc.), ce qui crée un filet de sécurité. Il faut aussi toujours porter sur soi son auto-injecteur d’épinéphrine. On peut se procurer un étui que l’on attache à sa ceinture. Porter également son bracelet MédicAlert®, s’il y a lieu. Durant une réaction anaphylactique, la personne peut ne pas être en état de demander de l’aide.