Le cancer du col de l’utérus s'apparente très peu au cancer de l'endomètre et ne sera pas abordé dans cette fiche. Quant au sarcome utérin, cancer plutôt rare du muscle de l'utérus, il ne sera pas, non plus, traité ici. Mentionnons aussi que les fibromes utérins, assez courants chez les femmes de 40 ans et plus, ne sont pas des cancers. Leur transformation en cancer est un phénomène très rare. Quant à l'endométriose (tissu endométrial qui se retrouve en dehors de l'utérus), elle n'est cancéreuse que de façon rarissime.
Le cancer de l’endomètre est le cancer gynécologique pelvien le plus fréquent en France, se situant au 5e rang des cancers chez la femme en termes d’incidence avec 6 328 nouveaux cas estimés en 2009. Au Canada, c'est le cancer gynécologique le plus fréquent et le 4e en incidence chez la femme (après les cancers du sein, du poumon et du côlon). Il survient généralement après la ménopause.
L'endomètre est une fine muqueuse qui tapisse l'intérieur de l'utérus. Sous l’effet des hormones, elle s’épaissit au cours de la première moitié du cycle menstruel. S’il n’y a pas eu fécondation de l’ovule, une partie de l’endomètre est alors évacuée : ce sont les menstruations.
Chez les femmes atteintes d’un cancer de l’utérus, des cellules de l’endomètre se multiplient de façon anormale. La tumeur peut se répandre dans le muscle de l’utérus et dans les organes environnants.
Heureusement, le cancer de l'endomètre est souvent diagnostiqué au début de son développement. Lorsque le cancer est traité à son stade précoce (le stade I), le taux de survie est de 95 %, 5 ans après le traitement.
Causes
Une proportion importante (environ 80 %) des cancers de l’endomètre serait attribuable à un surplus d’hormones oestrogènes. Les ovaires produisent 2 types d’hormones durant le cycle menstruel : des oestrogènes et de la progestérone. Ces hormones agissent sur l’endomètre tout au long du cycle, en stimulant sa croissance puis son expulsion. Un surplus d’hormones oestrogènes créerait un déséquilibre propice à la croissance incontrôlée de cellules de l’endomètre.
Plusieurs facteurs peuvent accroître le taux d’oestrogènes, comme l’obésité ou une hormonothérapie aux oestrogènes seuls (ce type d’hormonothérapie est d’ailleurs réservé aux femmes ayant subi l’ablation de l’utérus ou hystérectomie).
Pour certaines femmes cependant (environ 20 %), le cancer de l’endomètre ne semble pas provoqué par un taux plus élevé d’oestrogènes. Ce type de cancer est souvent plus grave et comporte un risque plus grand de récidive. Une prédisposition héréditaire pourrait être impliquée.
Parfois, le cancer survient sans que l’on puisse identifier de facteur de risque.
Les stades du cancer de l'endomètre
Stade I. Le cancer est circonscrit au corps de l'utérus et n'a pas atteint le col.Stade II. Le cancer s'est étendu jusqu'au col.Stade III. Le cancer s'est propagé hors de l'utérus; les ganglions logés à proximité peuvent être atteints.Stade IV. Le cancer s'est propagé dans l'abdomen supérieur; il peut avoir atteint la vessie, le rectum ou d'autres parties de l'organisme.
Diagnostic
Un diagnostic peut être posé après avoir observé au microscope un échantillon de tissu endométrial. La biopsie de l’endomètre peut se faire dans le cabinet du médecin, sans anesthésie. Un tube mince et souple est inséré par le col de l’utérus et un petit morceau de tissu est prélevé par succion. Il cause peu d’inconfort. Juste avant de pratiquer la biopsie, certains médecins effectuent une échographie transvaginale; ils voient ainsi l'utérus grâce à une sonde insérée dans le vagin.
Il est parfois nécessaire de procéder à une dilatation et à un curetage. Dans ce cas, il faut aller en clinique. Une anesthésie locale ou générale est pratiquée. Des douleurs peuvent persister quelques jours après l’opération.
D’autres examens plus poussés servent à déterminer le stade d’évolution du cancer et son degré de malignité (grade), s’il y a lieu.
Les symptômes et personnes à risque du cancer de l'endomètre (corps de l'utérus)
Symptômes
Chez les femmes qui sont menstruées : des pertes vaginales sanguines entre les périodes menstruelles ou des menstruations abondantes ou prolongées ;
Chez les femmes en postménopause : des pertes sanguines vaginales.Attention. Comme ce cancer se déclare parfois au moment de la ménopause, au moment où les menstruations sont irrégulières, ce symptôme est confondant et doit être évalué. De plus, les femmes qui prennent une hormonothérapie de substitution rapportent parfois des saignements durant les premiers mois du traitement ;
Des sécrétions vaginales anormales (non sanguines) ;
Des crampes ou des douleurs au bas-ventre ;
Des douleurs au moment d'uriner ;
Des douleurs pendant les relations sexuelles.
Il est important de mentionner que ces symptômes peuvent concerner n'importe quel trouble du système reproducteur de la femme et ne sont donc pas propres au cancer de l'endomètre. Évidemment, il est important de se soumettre rapidement à un examen médical.
Personnes à risque
Les femmes en postménopause. Comme le taux de progestérone diminue après la ménopause, les femmes de plus de 50 ans sont davantage à risque d'un cancer de l'endomètre. En effet, la progestérone semble avoir un effet protecteur sur ce type de cancer. Lorsque la maladie survient avant la ménopause, elle le fait surtout chez des femmes à haut risque ;
Les femmes dont les menstruations ont duré plus longtemps. Celles ayant été menstruées plus tôt que la moyenne (avant l’âge de 12 ans) ou ayant eu une ménopause tardive sont plus à risque. La muqueuse de leur utérus a été exposée aux oestrogènes sur une plus longue période de temps ;
Les femmes n'ayant pas eu d'enfant sont plus à risque de cancer de l'endomètre par rapport à celles qui en ont eu ;
Les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques. Ce syndrome est caractérisé par un débalancement hormonal qui perturbe les cycles menstruels et diminue la fécondité.
Les personnes souffrant d'obésité ;
Les femmes atteintes de diabète ;
Les femmes qui ont une hyperplasie de l’endomètre sont plus à risque ;
Les femmes qui ont de forts antécédents familiaux de cancer du côlon dans sa forme héréditaire (ce qui est plutôt rare) ;
Les femmes atteintes d’une tumeur de l’ovaire qui accroît la production d’oestrogènes.
Les facteurs de risque et prévention du cancer de l'endomètre (corps de l'utérus)
Facteurs de risque
L’obésité. Il s’agit d’un facteur de risque majeur, car les tissus gras fabriquent de l’oestrogène, lequel stimule la croissance de la muqueuse utérine (l’endomètre) ;
Une hormonothérapie substitutive aux oestrogènes seuls. L'hormonothérapie aux oestrogènes seuls, donc sans progestérone, est clairement associée à une hausse du risque de cancer ou d’hyperplasie de l’endomètre. Elle est donc recommandée seulement aux femmes qui ont subi une ablation de l’utérus ;
Une alimentation riche en gras. En contribuant à l’excès de poids et à l’obésité, et possiblement en agissant directement sur le métabolisme des oestrogènes, les gras tirés de l’alimentation, consommés en excès, accroissent le risque de cancer de l’endomètre ;
Un traitement au tamoxifène. Les femmes prenant du tamoxifène pour prévenir ou soigner un cancer du sein sont plus à risques. Une femme traitée au tamoxifène sur 500 développe un cancer de l’endomètre. On considère généralement que ce risque est faible comparativement aux bénéfices qu’il peut apporter.
Prévention
Mesures de dépistage
Il est important de ne pas négliger un saignement vaginal anormal et de le signaler à son médecin. Aussi, il importe de passer régulièrement un examen gynécologique, au cours duquel le médecin palpe le vagin, l'utérus, les ovaires et la vessie.Attention. Un frottis vaginal, couramment appelé test de Pap (test de Papanicolaou), ne peut pas révéler la présence de cellules cancéreuses à l'intérieur de l'utérus.
Par ailleurs, la Société canadienne du cancer recommande aux femmes dont le risque d’avoir un cancer de l’endomètre est supérieur à la moyenne d’évaluer avec leur médecin la possibilité d’établir un plan de dépistage personnalisé.
Mesures préventives de base
Il n’est pas possible de prévenir le cancer de l’endomètre comme tel. Les femmes peuvent toutefois réduire le risque d’en être atteintes par les mesures suivantes. Mentionnons que plusieurs femmes considérées à risque n’auront jamais le cancer.
Maintenir un poids santé. L'obésité est, chez les femmes postménopausées, l'un des principaux facteurs de risque de cancer de l'endomètre. Des chercheurs suédois ont analysé les données épidémiologiques des pays de l'Union européenne et ont découvert que 39 % des cancers de l'endomètre, dans ces pays, seraient reliés à un excès de poids.
Pratiquer régulièrement des activités physiques. Les femmes qui pratiquent de l’exercice physique de façon régulière sont moins à risque. Plusieurs études indiquent que cette habitude réduit le risque de cancer de l’endomètre.
Les traitements et approches complémentaires du cancer de l'endomètre (corps de l'utérus)
Traitements
Le choix du traitement dépend du stade d’évolution du cancer, du type de cancer (hormonodépendant ou non) et des risques de récidive. La plupart des femmes doivent subir une chirurgie afin de retirer l'utérus (une hystérectomie). toute fois l'association du Angeles Secret et le Alpha Méta est un moyen assez sûr d'éliminer le cancer de manière naturel sans avoir recours a une chirurgie (voir notre article sur le Alpha spin et le Alpha Méta dans le menu SMART LAB). Certaines reçoivent aussi de la radiothérapie ou de la chimiothérapie, selon la gravité et l’étendue du cancer.
Chirurgie
Cette chirurgie se fait par une incision dans l’abdomen. L’hystérectomie standard comporte l’ablation de l’utérus et du col de l’utérus (le vagin est préservé). Souvent, le chirurgien retire aussi les ovaires et les trompes de Fallope (salpingo-ovariectomie bilatérale). Cette intervention élimine les sources naturelles d’hormones sexuelles (oestrogènes, progestérone et testostérone). Cela signifie qu’à la suite de cette intervention, certaines femmes choisissent de prendre une hormonothérapie de remplacement, selon leur âge et leurs symptômes.
Le chirurgien peut aussi décider de retirer quelques ganglions lymphatiques situés à proximité, s’il soupçonne qu’ils sont aussi touchés par le cancer.