Le cancer de l’oesophage touche le tube musculaire (de 2 cm à 3 cm de diamètre et de 25 cm à 30 cm de longueur) reliant le larynx (la gorge) à l’estomac. Une fois avalés, les aliments entrent dans l’oesophage et descendent jusqu’à l’estomac, entraînés par la pesanteur et poussés par la contraction des muscles de sa paroi. L’entrée et la sortie de l’oesophage sont fermées par des anneaux musculaires qui s’ouvrent et se ferment pour gérer le passage de la nourriture. Ce sont les sphincters oesophagiens. Si le sphincter situé à l’entrée de l’estomac ne fonctionne pas bien, des reflux gastro-oesophagiens peuvent se produire. Comme le liquide remontant dans l’œsophage est acide, il l’irrite sa paroi. Cette irritation chronique de l’oesophage est un facteur très connu de cance de l’oesophage, même s’il existe d'autres facteurs de risque.
Le cancer de l’oesophage est une tumeur maligne dans les tissus de la paroi de l’oesophage. On en distingue 2 principaux types.
Types
Le carcinome épidermoïde concerne les cellules tapissant la paroi interne de l’oesophage (les cellules squameuses). Il atteint généralement la partie supérieure de l’oesophage.
L’adénocarcinome apparaît plus souvent dans la partie inférieure de l’oesophage. Il concerne les cellules glandulaires qui fabriquent et sécrètent du mucus et d'autres liquides contribuant à la digestion.
Le cancer de l’oesophage est un des cancers peu fréquent au Canada : il représente moins de 1 % de tous les cas de cancer. Mais, il peut être grave parce qu’il est assez souvent diagnostiqué à un stade avancé. Les mesures de dépistage précoce chez les personnes à risque peuvent donc faire une grande différence. D'après la Ligue contre le Cancer, le cancer de l'oesophage toucherait environ 5000 français chaque année.
Les symptômes du cancer de l’oesophage
Au début de la maladie, le cancer de l’oesophage entraîne rarement des symptômes spécifiques et évidents. Il n’est donc pas facile de diagnostiquer la maladie à un stade précoce. Toutefois, un cancer de l’oesophage peut déclencher les symptômes suivants :
Déglutition douloureuse, difficulté à avaler les aliments solides, sensation que les aliments restent coincés au sternum.
Perte de poids inexpliquée.
Perte d’appétit.
Douleur au thorax.
Brûlures d’estomac récurrentes.
Enrouement persistant de la voix (plus de 2 semaines),
Toux chronique.
Nausées, vomissements.
Vomissements de sang.
Infection broncho-pulmonaire,
Difficulté à respirer (si la tumeur appuie sur la trachée)
Ces symptômes n’indiquent pas forcément la présence d’une tumeur cancéreuse. Ils peuvent être les signes d’autres problèmes plus courants. Si de tels symptômes se manifestent, il est important de consulter un médecin pour que celui-ci fasse les examens adéquats et en détermine la cause.
Le diagnostic se fait par une fibroscopie oesophagienne, passage d’un tube souple dans l’œsophage et permettant des petits prélèvements de tissus en cas de zone semblant anormale.
Les personnes, facteurs de risque et la prévention du cancer de l'oesophage
Personnes à risque
Les hommes sont davantage à risque que les femmes
Les personnes souffrant de reflux gastro-oesophagien chronique (= brûlures d'estomac). Les remontées répétitives de sucs gastriques provenant de l’estomac entraînent une irritation de la paroi de l’oesophage. En réaction à cette irritation, les cellules tapissant l’oesophage peuvent se transformer en cellules glandulaires (des cellules semblables à celles de l’estomac). Le terme médical qui décrit cet état est syndrome de l’oesophage de Barrett. Ces cellules transformées ont davantage de risque de se transformer en cellules cancéreuses de type adénocarcinome.
Les personnes de plus de 50 ans.
Celles qui ont déjà subi une blessure par brûlure de l’oesophage dans le passé (par l’ingestion de produits toxiques, par exemple).
Personnes obèses,
Personne souffrant à la fois d’addiction tabagique et alcoolique
Les personnes ayant subi une irradiation 10 ans ou plus auparavant (cancer du sein avant 1980, lymphome, thymome, etc.) Le risque de cancer de l’œsophage est multiplié par 10 et ces personnes doivent donc être suivies de très près.
Les personnes atteintes de kératodermiepalmoplantaire diffuse,
Les personnes atteintes du syndrome de Plummer-Vinson.
Facteurs de risque
Obésité.
Tabagisme, y compris la consommation de tabac à chiquer.
Consommation excessive d’alcool.
Avoir subi une radiothérapie de la zone du thorax pour un cancer ou pour la maladie de Hodgkin.
Irritation régulière de l’oesophage due à une absorption fréquente de liquides trop chauds.
Reflux gastro-oesophagien.
La consommation de maté (Amérique du Sud) si plus d’un litre consommé par jour.
La consommation de chique de bétel (Asie du Sud).
Prévention
Mesures préventives de base
Consommer régulièrement des fibres, des fruits et des légumes peut aider à prévenir l’apparition de cellules cancéreuses dans l’oesophage.
Ne pas fumer ou arrêter de fumer.
Ne pas consommer d’alcool de manière excessive.
Garder un poids de forme sans surpoids ni obésité.
Se faire soigner en cas de reflux gastro oesophagien. Ne pas le négliger.
Se faire suivre régulièrement en cas d’oesophagite.
Mesures de dépistage
Dix pour cent des gens souffrant de reflux gastro-oesophagien chronique développent un syndrome de Barrett. Chez environ 0,5 % des personnes atteintes, ce syndrome entraîne la formation d’un adénocarcinome. Le dépistage précoce d’un adénocarcinome augmente considérablement le succès du traitement.
Les traitements et approches complémentaires du cancer de l'oesophage
Le traitement du cancer de l’oesophage est soigné par la chirurgie, ou en combinant plusieurs thérapies. Les options thérapeutiques varient selon l’emplacement de la tumeur et le stade du cancer.
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Chirurgie
Le chirurgien peut procéder à une oesophagectomie partielle ou totale.
Le chirurgien procède à l’ablation d’une partie de l’oesophage ou à sa totalité, selon l’endroit où se situe la tumeur. Il retire également des ganglions lymphatiques voisins. Il arrive qu’une partie de l’estomac doive aussi être enlevée, si la tumeur est située tout au bas de l’oesophage.
Le chirurgien relie ensuite l’estomac à la zone d’oesophage conservée. Parfois, le chirurgien remplace l’oesophage opéré par une partie d’intestin.
La convalescence peut être relativement longue. La personne opérée peut passer plusieurs jours aux soins intensifs. Elle doit ensuite réapprendre à avaler et être nourri par intraveineuse ou par sonde jusqu’à ce qu’il soit de nouveau possible d’avaler. Le fait d’être informer de tout cela avant la chirurgie aide à traverser activement les étapes de la récupération.
Certaines tumeurs peuvent bloquer l’oesophage, empêchant le passage des aliments. Dans ce cas, le chirurgien peut insérer un tube (endoprothèse) dans l’oesophage pour le maintenir ouvert. Une telle intervention ne suffit pas à guérir de la maladie, mais elle en diminue les symptômes (douleur, saignements) et l’inconfort.
Chimioradiothérapie
Dans certains cas, la radiothérapie et la chimiothérapie sont administrées avant la chirurgie, afin de réduire la taille de la tumeur. La radiothérapie peut aussi être utilisée après la chirurgie, afin de compléter son action et pour éliminer les cellules cancéreuses restantes.
La radiothérapie consiste à irradier la région atteinte c’est-à-dire à envoyer des rayons sur un endroit précis afin de détruire les cellules cancéreuses. Comme les rayons de haute énergie atteignent également les cellules saines, cette thérapie entraîne différents effets secondaires plus ou moins incommodants. De la fatigue, une inflammation de la peau devenant rouge et sensible, des douleurs thoracique, ou encore des difficultés à avaler.
La chimiothérapie est un traitement à base de médicaments peuvant être administrés par voie intraveineuse ou orale. Les médicaments chimiothérapeutiques détruisent les cellules cancéreuses, mais atteignent aussi certaines cellules saines,d’où des effets indésirables parfois importants.
La combinaison des thérapies rend le traitement plus efficace, mais elle accroît aussi l’intensité des effets secondaires. Ceux-ci s’estompent habituellement lorsque les cellules saines ont eu le temps de se régénérer.