On peut diviser les cancers de la peau en 2 catégories principales : les non-mélanomes et les mélanomes.
Les non-mélanomes
Le cancer de la peau de catégorie non-mélanome est le type de cancer le plus souvent diagnostiqué chez les caucasiens. On en parle relativement peu, car il entraîne rarement un décès. De plus, il est difficile d’en faire le recensement des cas.
Le carcinome basocellulaire et le carcinome spinocellulaire sont les 2 formes les plus courantes de non-mélanomes. Ils surviennent habituellement chez les personnes âgées de plus de 50 ans.
Le carcinome basocellulaire constitue à lui seul environ 90 % des cancers de la peau. Il se forme dans la couche la plus profonde de l’épiderme. Il existe plusieurs types de carcinomes basocellulaires. Le plus fréquent touche habituellement le visage : il cause une lésion de quelques millimètres de diamètre, de couleur chair ou rosée, qui ne guérit pas.
Le carcinome spinocellulaire a la capacité de générer des métastases, mais cela est rare (moins de 1 % des cas). Les métastases sont des tumeurs secondaires qui se forment à distance de la tumeur d’origine, après que des cellules cancéreuses se sont dissociées de celle-ci.
Les mélanomes
On donne le nom de mélanomes aux tumeurs malignes qui se forment dans les mélanocytes, les cellules qui produisent la mélanine (un pigment) et qui se trouvent notamment dans la peau et les yeux. Ils se manifestent habituellement par une tache noirâtre.
Avec 5 300 nouveaux cas estimés au Canada en 2010, le mélanome représente le 7e cancer le plus fréquemment diagnostiqué au pays.
Les mélanomes peuvent survenir à tout âge. Ils font partie des cancers qui peuvent progresser rapidement et générer des métastases. Ils sont responsables de 75 % des décès causés par un cancer de la peau. Heureusement, s’ils sont découverts tôt, ils peuvent être traités avec succès.
Note. Autrefois, on croyait qu’il pouvait exister des mélanomes bénins (des tumeurs bien délimitées qui ne risquent pas d’envahir l’organisme) et des mélanomes malins. On sait maintenant que tous les mélanomes sont malins.
Causes
L'exposition aux rayons ultraviolets du soleil est la principale cause de cancer de la peau.
Les sources artificielles de radiations ultraviolettes (lampes solaires des salons de bronzage) sont également en cause. Les parties du corps couramment exposées au soleil sont les plus à risque (visage, cou, mains, bras). Cela dit, un cancer de la peau peut se former n'importe où.
Dans une moindre mesure, le contact prolongé de la peau avec des produits chimiques, surtout dans le cadre d’un travail, peut augmenter le risque d’être atteint d’un cancer de la peau.
Coups de soleil et expositions fréquentes : attention!
L’exposition aux rayons ultraviolets a des effets cumulatifs, c’est-à-dire qu’ils s’additionnent ou se combinent au fil du temps. Les dommages à la peau commencent en bas âge et, même s’ils ne sont pas visibles, s’amplifient tout au long de l’existence. Les carcinomes (non-mélanomes) sont surtout causés par des expositions fréquentes et continues au soleil. Les mélanomes, pour leur part, sont surtout provoqués par des expositions intenses et de courte durée, surtout celles qui provoquent des coups de soleil.
Quelques chiffres
- Dans les pays où la majorité de la population a la peau blanche, les cas de cancers de la peau risquent de doubler entre l’an 2000 et l’an 2015, selon un rapport de l’Organisation des Nations unies (ONU).
- Au Canada, il s’agit du type de cancer dont la fréquence s’accroît le plus rapidement, avec une hausse de 1,6 % chaque année.
- On estime que 50 % des gens de plus de 65 ans auront au moins un cancer de la peau avant la fin de leur vie.
- Le cancer de la peau est la forme la plus fréquente de cancer secondaire : on entend par là qu’une personne ayant ou ayant eu un cancer a plus de risques d’en avoir un autre, généralement un cancer de la peau.
Diagnostic
C’est d’abord un examen clinique qui permet au médecin de savoir si la lésion est susceptible d’être cancéreuse ou non.
Dermoscopie : il s'agit d'un examen avec une sorte de loupe appelée dermoscope, qui permet de voir la structure des lésions cutanées et d'affiner leur diagnostic.
Biopsie. Si le médecin soupçonne un cancer, il prélève un échantillon de peau à l’endroit de la manifestation suspecte, dans le but de la soumettre à une analyse de laboratoire. Cela lui permettra de savoir si les tissus sont bel et bien cancéreux et cela lui donnera une idée de l’état de progression de la maladie.
Autres tests. Si la biopsie révèle que le sujet est atteint de cancer, le médecin demandera d’autres tests pour évaluer de façon plus approfondie le stade de progression de la maladie. Les tests permettent de savoir si le cancer est encore circonscrit localement ou s’il a commencé à se répandre à l’extérieur des tissus cutanés.
Les symptômes du cancer de la peau
Les premières manifestations de la maladie passent souvent inaperçues. La majorité des cancers de la peau ne causent ni douleur, ni démangeaison, ni saignement.
Le carcinome basocellulaire
Il se manifeste notamment par l’un ou l’autre des signes suivants :
une bosse couleur chair ou rosée, d’apparence cireuse ou perlée, sur le visage, les oreilles ou le cou ;
une plaque rosée et lisse sur la poitrine ou sur le dos ;
un ulcère qui ne guérit pas.
Le carcinome spinocellulaire
Il se manifeste notamment par l’un ou l’autre des signes suivants :
une plaque de peau rosée ou blanchâtre, rugueuse ou sèche ;
un nodule rosé ou blanchâtre, ferme, verruqueux ;
un ulcère qui ne guérit pas.
Le mélanome
Un grain de beauté normal est brun, beige ou rosé. Il est plat ou surélevé. Il est rond ou ovale, et son contour est régulier. Il mesure, la plupart du temps, moins de 6 mm de diamètre, et surtout, il n'évolue pas.
Il se manifeste notamment par l’un ou l’autre des signes suivants.
un grain de beauté qui change de couleur ou de taille, ou dont le contour est irrégulier ;
un grain de beauté qui saigne ou dans lequel apparaissent des zones de couleur rouge, blanche, bleue ou bleu-noirâtre ;
une lésion noirâtre sur la peau ou sur une muqueuse (par exemple, les muqueuses du nez ou de la bouche).
Remarque. Le mélanome peut survenir n’importe où sur le corps. Toutefois, on constate qu’il apparaît le plus souvent sur le dos chez les hommes, et sur une jambe chez les femmes.
Personnes et facteurs de risque du cancer de la peau
Personnes à risque
Les personnes qui ont le teint clair, les yeux bleus ou verts, les cheveux blonds ou roux sont les plus à risque de cancer de la peau.
Voici d’autres éléments qui accroissent le risque. Néanmoins, il arrive que le cancer de la peau surgisse chez des gens qui ne sont apparemment pas à risque.
Avoir un grand nombre de grains de beauté ;
Avoir des kératoses actiniques ;
Vivre en altitude ou près du pôle Sud. L’incidence la plus élevée de mélanomes est observée en Australie ;
Avoir des antécédents familiaux de mélanome ;
Avoir un système immunitaire affaibli, par exemple par un autre cancer, par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) ou par une greffe d’organe ;
S’être déjà blessé gravement à la peau (par exemple, avec un produit chimique ou une flamme);
Exercer le métier de soudeur à l’arc électrique, de chaudronnier ou d’imprimeur ;
Être atteint d’une maladie génétique qui abaisse les mécanismes de protection de la peau contre les rayons du soleil (par exemple, être albinos ou atteint de la xérodermie pigmentaire) ou avoir reçu un traitement photosensibilisant (photothérapie, radiothérapie, etc.).
Facteurs de risque
L’exposition au soleil. L’exposition au soleil est la cause principale des cancers de la peau. Si les rayons UVA et UVB (rayons ultraviolets) nuisent différemment à la peau, les deux provoquent des transformations cutanées pouvant mener au cancer 2 ,3. Les parties du corps couramment exposées au soleil sont le plus à risque. Cela dit, un cancer de la peau peut apparaître n’importe où.
Les personnes exerçant une profession ou pratiquant régulièrement des activités de loisir en plein air doivent être particulièrement vigilantes ;
Les UVA traversent le verre
Derrière la vitre de la voiture, par exemple, nous ne sommes pas à l’abri de tous les rayons ultraviolets du soleil. En effet, les rayons UVB ne traversent pas le verre mais les UVA, oui 4.
L’utilisation de lampes solaires pour le bronzage.Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les rayons UV émis par les lits de bronzage font partie des cancérogènes les plus dangereux, au même titre que le tabac et l’arsenic 7. Les lampes solaires peuvent émettre jusqu’à 5 fois plus de rayons UVA que le soleil 5. Certaines émettent aussi des rayons UVB.
Remarque. Notez que la majorité des lampes de bronzage ne contribuent pas à la production de vitamine D, qui se fait plutôt sous l’action des UVB. Pour combler les besoins en vitamine D tout au long de l'année, la Société canadienne du cancer conseille aux adultes de prendre un supplément de 1 000 UI (25 µg) par jour de vitamine D en automne et en hiver. Notez que les dosages recommandés peuvent varier selon l'âge et les conditions particulières;
L’exposition chronique à certains produits chimiques. Certains herbicides, l’arsenic et certains produits à base de pétrole peuvent causer un cancer de la peau chez les personnes qui y sont exposées régulièrement et à long terme.
La prévention du cancer de la peau
Mesures préventives de base
Se protéger des rayons ultraviolets
Tous les conseils donnés ici sont encore plus importants dans le cas des enfants.
Protéger la peau du soleil en portant des chandails à manches longues, des pantalons et un chapeau à large bord. Le polyester laisse moins passer les rayons ultraviolets que le coton.
On trouve, dans les magasins d’articles sportifs, des vêtements spécialement conçus pour offrir une protection maximale contre le soleil, appelés vêtements anti-UV. Ils sont faits de microfibres spéciales, ont un tissage plus serré, etc. Leur usage peut être justifié dans le cas des personnes qui passent plusieurs heures chaque jour au grand air, et dans le cas des gens qui ont une maladie qui rend la peau très sensible aux rayons UV (par exemple, le lupus, l’albinisme et la porphyrie) ;
Rechercher l’ombre et éviter de s’exposer au soleil sans protection, surtout lorsque le soleil est au zénith. Cette mesure de précaution s’applique aussi quand le temps est nuageux, car les rayons du soleil traversent les couches légères de nuages. Avant de sortir ou de passer une partie de la journée à l’extérieur, s’informer auprès des services météo pour connaître l’indice UV ;
Éviter de fréquenter les salons de bronzage. À noter que le fait d’avoir un teint hâlé grâce à une lampe de bronzage avant de partir en vacances vers une destination soleil ne protège pas la peau contre les rayons du soleil.
À propos des écrans solaires
Les dermatologues conseillent généralement d’appliquer sur les zones de peau non couvertes un écran solaire avec un indice de protection (FPS) d’au moins 30, et de 50 au maximum.
Remarque. Le FPS indique la protection contre les rayons UVB seulement. Pour une protection optimale, il faut rechercher des écrans solaires qui protègent aussi contre les rayons UVA. Plusieurs produits solaires offrent cette protection. Recherchez la mention protège contre les UVA et UVB ou écran à large spectre ;
On recommande d’appliquer les écrans solaires de 20 à 30 minutes avant de s’exposer au soleil, le temps que les ingrédients chimiques soient absorbés par la peau. Certaines crèmes contiennent toutefois des écrans physiques (dioxyde de titane ou oxyde de zinc), qui protègent la peau dès leur application ;
Les crèmes solaires protègent la peau plus efficacement que les gels et les vaporisateurs. Les gels adhèrent moins bien à la peau que les crèmes : ils résistent donc moins à la sueur et à l’eau. Quant aux vaporisateurs, ils s’appliquent moins uniformément sur la peau ;
Les écrans solaires doivent être utilisés en quantité suffisante. Une personne de taille moyenne qui veut en enduire son corps appliquera l’équivalent d’au moins 2 c. à soupe (30 ml) d’écran. De plus, il faudrait mettre sur le visage environ 1 c. à café (5 ml) de protection. De façon générale, les gens n’appliquent pas assez de crème ;
Réappliquer le produit solaire toutes les 2 ou 3 heures, après une baignade ou si on a beaucoup transpiré ;
Ne pas exposer directement au soleil un enfant de moins de 3 ans ;
Éviter de recourir à des produits qui accélèrent le bronzage (huiles), même ceux qui renferment des filtres solaires.
Suffisamment de vitamine D?
La vitamine D est synthétisée par la peau sous l’action des rayons ultraviolets du soleil. Une certaine d’exposition au soleil est donc nécessaire. D’avril à octobre environ, l’organisme synthétise et stocke la vitamine D pour ses besoins hivernaux. Cependant, on doit consommer en tout temps suffisamment d’aliments riches en vitamine D. De plus en plus de groupes d’experts recommandent aux Canadiens la prise de suppléments de vitamine D pour combler leurs besoins de base.
Noter tout changement de l’apparence de la peau
Plus le cancer est détecté à un stade précoce, plus il est facile à traiter. Consultez un médecin sans tarder si vous observez l’un ou l’autre des signes suivants.
Un grain de beauté ou une kératose actinique qui change de forme, de taille ou de couleur. Les kératoses actiniques (ou solaires) sont de petites lésions plates et rugueuses, de couleur chair ou rosée. Elles apparaissent surtout sur le visage, les bras et les mains des personnes qui se sont souvent exposées au soleil. Elles peuvent se transformer en carcinome spinocellulaire ;
Une nouvelle lésion colorée suspecte sur la peau : 8 fois sur 10, le mélanome se manifeste sous la forme d’une nouvelle lésion, et non d’une lésion préexistante qui change d’apparence ;
L’apparition d’une bosse sur ou sous la peau ;
Une lésion cutanée qui ne guérit pas ;
Tout symptôme décrit dans la section Symptômes.
Se renseigner sur l’effet photosensibilisant des médicaments et des produits de santé naturels
Certains médicaments sont photosensibilisants, c’est-à-dire qu’ils augmentent, entre autres, la sensibilité de la peau aux rayons ultraviolets. C’est le cas, par exemple, des antibiotiques (surtout les tétracyclines et les quinolones), des anti-inflammatoires non stéroïdiens, de certains psychotropes (médicaments ou substances agissant sur l’activité cérébrale) et des psoralènes(substances qui contribuent à la pigmentation de la peau).
Certains produits de phytothérapie et certaines huiles essentielles ont aussi un effet photosensibilisant. C’est surtout le cas de ceux qui sont à base de plantes contenant des furocoumarines : le céleri, le panais, le persil, le fenouil, l’angélique, l’aneth, l’anis, la coriandre, la bergamote, le citron et la figue.
Tant dans le cas des médicaments que dans le cas des produits de santé naturels, l’ampleur de l’effet photosensibilisant dépend de la dose administrée. S’informer auprès d’un pharmacien, d’un médecin ou d’un autre professionnel de la santé dûment formé avant de consommer un nouveau médicament ou un nouveau produit de santé naturel.
Les traitements du cancer de la peau
Immunothérapie
L’immunothérapie peut être utilisée pour renforcer le système immunitaire à l’aide de certaines substances, comme l’Alpha polysaccharide contenus dans le Alpha Méta, dans le but de l’aider à lutter contre le cancer.
Aliments photoprotecteurs. Consommer régulièrement du chocolat noir, des aliments riches en flavonoïdes (comme le raisin, le vin rouge, les framboises, les bleuets, le cassis, les canneberges, les haricots rouges, le thé) et des aliments riches en caroténoïdes contribue à protéger la peau des rayons UV du soleil. Le Fytomaxx est bien recommander dans ce cas, consulter notre fiche sur le fytomaxx dans le menu SMART LAB. Consulter aussi la fiche Cancer pour connaître les approches complémentaires applicables au cancer en général.
Chirurgie
Plusieurs cancers de la peau peuvent être complètement éliminés grâce à une chirurgie. Après avoir anesthésié la peau localement, le médecin extrait la tumeur cancéreuse à l’aide d’un bistouri. Selon la taille, le type et le site du cancer, il peut soit cautériser la plaie, soit la refermer à l’aide de points de suture.
Cryochirurgie
Dans le cas de certains cancers de très petite taille ou de lésions précancéreuses, on détruit par un froid extrême (en utilisant de l’azote liquide) les tissus malades.
Radiothérapie
Elle est parfois utilisée dans certaines circonstances, par exemple lorsque l’on peut difficilement procéder à une chirurgie, ou encore après une chirurgie, pour tuer les cellules cancéreuses qui subsistent peut-être. Elle consiste à détruire les cellules cancéreuses à l’aide de radiations électromagnétiques, en essayant d’épargner les tissus sains périphériques.
Chimiothérapie topique
Parfois, des médicaments anticancéreux peuvent être appliqués directement sur la zone atteinte. Le traitement dure plusieurs semaines.
Chimiothérapie systémique
Elle consiste à utiliser, par injection ou sous forme de comprimés, des substances chimiques dans le but de cibler et d’endommager des cellules qui se divisent trop rapidement. Elle est utilisée, notamment, quand le cancer est à un stade de dissémination métastatique.